28 décembre 2009

Top 15 des meilleurs singles de 2009 !

Petit aparté dans ma prose carioca, car ce n'est pas parce que l'on est exilé à Rio que l'on est réduit à écouter de la samba ou du forro en boucle ! Non, au contraire, on entretient sa passion pour les musiques du monde, et je m'en vais donc vous faire part de mon choix (forcément subjectif, c'est ça qui est bon ;) des 15 meilleurs morceaux musicaux de l'année 2009 sur la planète pop-rock etc...


En revanche, vous ne m'en voudrez pas, impossible de classer les 15 bijoux à venir, ou alors seulement par ordre alphabétique (nom des artistes)...


- "La Superbe", de Benjamin Biolay, sur l'album éponyme (j'adore ce mot, éculé il est vrai maintenant ! ;). Grosse rédemption pour Benjy, après 5 ans de partage en sucettes artistique et perso...
 


- "Pump my pumps" de Dan Black. L'ancien chanteur barré de The Servant lance un album solo d'où émerge cette bombe techno-pop ! 



- "Walking on a Dream", de Empire of The Sun. Le meilleur single dance-pop de l'année ! Mika est enterré ! 


- "L'emploi du Moi", de La Fiancée. Une sucrerie qui fond dans l'oreille, aux arrangements sublimes.  

- "Set in Stone", des Fires or Rome. Autant pour la chanson, bien couillue et super réussie, que pour le nom 
du groupe, un hommage à Néron qui ne manque pas de brillance !!

- "Heavy Cross", de Gossip. Sur  le deuxième album de Beth & Co, "Music for Men", opus de la confirmation et de la consécration.


- "Strictly Game", des Harlem Shakes. Les dignes héritiers des fantastiques Vampire Weekend (qui 
reviennent en 2010, joie !).


- "Too fake", de Hockey. Une grosse pêche électro-rock qui va bien ! Impossible de ne pas se bouger le 
popotin là-dessus ;)


- "The Reeling", de Passion Pit. Un condensé alternativo-pop de premier ordre ! L'album est énorme 
également, dans le top 3 des meilleurs de l'année !



- "Listzomania", de Phoenix. Nos frenchies du 78 ont conquis le monde avec ce single fabuleux, et l'album 
qui va bien avec, "Wolgang Amadeus Phoenix".



- "Open up your door", de Richard Hawley. On s'éloigne radicalement des dance-floors pour déguster une 
chanson habitée et divine, où mélancolie et harmonie ne semblent faire plus qu'un...Le meilleur moyen de 
décoller très haut vers les étoiles...



- "Bad Blood", de Simian Mobile Disco. Pas question non plus de quitter trop longtemps les-dits dance-floors ! Je n'ai pas trouvé mieux cette année en revisitation talentueuse de l'électro-dance qui nous fait tous nous 
remuer, avec un max de sensualité ici !



- "Last Dance", de The Raveonettes. Allez on est bien dans le bon vieux tube pop, mais avec des touches de modernité qui ancrent bien ce titre en 2009. Et hop le refrain tourne en boucle dans votre tête de manière...
entêtante !



- "Love Lost", de The Temper Trap. Encore un bijou électro-pop, avec des variations de rythme fabuleuses 
et un synthé à craquer ! J'adore ! Et l'album, "Conditions" est divin !



- "I can talk", de Two Door Cinema Club. Bon j'ai promis au départ que je ne ferai pas de classement au 
sein de ces petites perles de 2009...mais honnêtement ce single énormissime des prometteurs TDCC est 
perché tout en haut de ce qui s'est fait de mieux cette année !


Y'a pas du lourd, là ? ;))

Et allez parce que mine de rien on est quand même sur un blog dédié au Brésil, je m'en voudrais de ne pas 
vous faire écouter le meilleur du dernier album de CéU, Vagarosa :

Et dire que je l'ai ratée en concert...

19 décembre 2009

Aécio se retire de la course présidentielle, Cesar bat le record du monde !

Un petit message rapide pour vous actualiser mon post...d'hier, sur les brésiliens de l'année 2009, vus par Istoé, qui ont fait parler d'eux aujourd'hui :

- Aécio Neves vient d'annoncer qu'il n'est plus candidat à la candidature du PSDB pour l'élection présidentielle de 2010 ! Il laisse ainsi le champ libre à José Serra, le gouverneur de l'état de São Paulo, qui selon toute logique, sera le candidat du parti de centre-droit pour la prochaine présidentielle. Ce sera sa deuxième tentative, après son échec en 2002 face à Lula. Aécio reste néanmoins dans la partie, l'ensemble des commentateurs estimant que seul un ticket José-Aécio (président-vice-président) peut conduire le PSDB à la victoire...face à Dilma Roussef, candidate officieuse du PT de Lula et sur les rails de son côté depuis plus de 8 mois. A suivre très prochainement !

- Cesar Cielo, de son côté, vient de s'emparer ce matin du record du monde du 50m nage-libre, nageant en 20'91" lors des championnats du Brésil à São Paulo, et battant par là-même le record précédent de 20'94", jusqu'alors détenu par le français Frédérick Bousquet !
La course ici :



Le voici donc cumulard des deux records du monde du 50m et du 100m nage-libres, et il ne semblent pas prêts d'être battus, les fameuses combinaisons "volantes" ayant aidé à accomplir ces temps-canons étant interdites à compter de début 2010 ! Bravo à lui, néanmoins !

17 décembre 2009

Les brésiliens de l'année 2009, par Istoé

Istoé, le très bon newsmagazine brésilien, a publié dans son édition du 9 décembre 2009 son palmarès des brésiliens de l'année 2009, dans les catégories Politique, Economie, Sports et Culture, ainsi que le grand prix de brésilien de l'année, en quelque sorte "toutes catégories confondues" !


Commençons donc par ce grand prix, où Istoé distingue, une fois n'est pas coutume, le président Lula da Silva (photo ci-contre) en tant que "Brésilien de l'année 2009" ! Il faut dire que l'année qui se termine a vu Lula surfer sur une popularité sans précédent, tant à l'intérieur de ses frontières (près de 80% d'opinions favorables !) que sur la scène internationale, sur laquelle il s'est démené toute l'année durant ! De surcroît, il a joué un rôle que l'on dit décisif dans l'attribution des Jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro, et il a le mérite et le bonheur de diriger un pays qui a extrêmement bien résisté à la crise financière mondiale, étant l'un des derniers à entrer en récession, et l'un des tout premiers à en sortir (même si les derniers chiffres de croissance ne sont pas non plus mirifiques...). En tout état de cause, il quittera son poste de président à la fin de l'année 2010, laissant un pays en bien meilleur état économique et social que lorsqu'il a débuté son premier mandat aux premiers jours de 2003...Bravo à lui donc, ce prix, s'il n'est pas marqué par le sceau de l'originalité, me semble tout à fait justifié...pour l'ensemble de son oeuvre.

Le prix de l'homme politique brésilien de l'année a été attribué au charismatique et énergique gouverneur de l'état du Minas Gerais Aécio Neves (photo ci-contre). J'ai déjà eu l'occasion de vous parler d'Aécio, ici et encore , il est certainement l'un des hommes politiques les plus talentueux du pays. Il dispose également d'une approbation de sa politique dans son fief de Belo Horizonte à faire rougir un dirigeant nord-coréen (90% d'opinions favorables !), il est, à 49 ans, le futur étalon du PSDB, le parti de centre-droit de l'ex-président Fernando Henrique Cardoso, et se pose encore aujourd'hui en alternative à l' "éléphant" José Serra pour la course à la présidentielle brésilienne de 2010. Là encore, un prix qui ne me semble souffrir aucune contestation !

Pour la personnalité brésilienne de l'année dans le domaine de l'économie, Istoé a choisi le ministre de l'Economie et des Finances Guido Mantega (photo ci-dessous à gauche). S'il a le mérite d'avoir plutôt bien conduit le pays sur le plan économique, dans la plus grave crise mondiale depuis 1929, et si son style naturel et tranquille tranche dans un paysage politique plutôt agité, il me semble que cumuler cette distinction avec celle de Lula met un peu trop l'éclairage sur les actions du gouvernement brésilien, aussi louables et bénéfiques soient-elles...De mon côté, j'aurais choisi sans conteste Abilio Diniz (photo ci-dessous à droite), le patron du 1er distributeur du pays, le groupe Pão de Açucar : il aura quand même réussi cette année le tour de force de racheter le numéro 1 de l'électroménager brésilien  Ponto Frio (le Darty brésilien donc), puis l'emblématique enseigne d'électronique et d'électroménager Casas Bahia, créant au final un groupe de distribution ultra-puissant, avec 137.000 salariés (1er employeur privé du Brésil), 1800 magasins et 45 milliards de reals (18 milliards d'euros) de chiffres d'affaires ! C'est lui véritablement le brésilien de l'année en matière économique !







 








Le sportif brésilien de l'année pour Istoé est pour le coup incontestable et incontournable : il s'agit de Cesar Cielo (photo ci-contre), double champion du monde du 50m et du 100m nage-libre ! Il aura ainsi confirmé avec éclat son titre olympique de Pékin sur la plus courte des deux distances, et il aura également conquis son titre sur la distance reine en battant et notre Alain Bernard national, et le record du monde du 100m, nageant les deux longueurs en 46'91" ! Incontestable, on vous dit !



Enfin, la distinction dans la catégorie Culture est allée au réalisateur de cinéma (mais aussi de télévision) Daniel Filho, qui a établi cette année, avec sa comédie loufoque "Se eu fosse você 2" ("Si j'étais toi 2", affiche ci-contre), le record d'entrées du cinéma brésilien, avec plus de 6 millions de spectateurs qui se sont pressés dans les salles sombres pour rigoler un franc bon coup ! On aurait également pu attribué le prix au romancier et chanteur Chico Buarque, qui avec son excellent dernier roman "Leite Derramado" ("Lait renversé") a trusté longtemps la première place des meilleures ventes de livres du pays. Mais le choix de Daniel Filho ne prête pas trop à discussion...


Ici, sur le site d'Istoé, quelques images de la soirée célébrant ces brésiliens de l'année 2009 !

11 décembre 2009

Tiradentes, perle du Minas Gerais

Après Buzios, Ilha Grande, Pétropolis et Térésopolis, destinations prisées des cariocas lors des feriados (week-ends prolongés), nous voilà partis pour quatre jours vers Tiradentes, l'une des villes baroques, coloniales et historiques parmi les plus riches et des mieux préservées de l'état du Minas Gerais, qui comme son nom l'indique (Mines Générales) fut le théâtre d'une fabuleuse ruée vers l'or (et vers les diamants) au cours des XVIIème et XVIIIème siècle !

La cité est modeste en taille et en population (6.000 habitants), mais, à l'instar de sa cousine du Pernambuco Olinda, elle a su conservé le charme des années d'antan, et c'est un vrai bonheur de déambuler dans ses rues étroites et pentues, où se succèdent les maisons colorées et les églises baroques richement décorées.

Ci-dessous Antony en balade dans le "centre-ville"  historique et la splendide cathédrale de Saint-Antoine (Matriz de Santo Antonio), aux sculptures sur bois raffinées et au magnifique orgue style rococo !
A ne pas manquer également lors de la visite, la très belle fontaine de Saint-Joseph (Chafariz de São José), construite au milieu du XVIIIème siècle et qui apportait l'eau depuis la serra voisine, jusque dans le centre du village, ainsi que le petit voyage obligé jusqu'à la ville voisine de São João del Rei par le train Maria Fumaça : 40 mn de balade sympa le long de la serra, les enfants ont adoré !

Je ne peux également que chaudement recommander la pousada où nous avons logé : il s'agit de la Pousada Bartolomeu, sise quelque peu en dehors et en surplomb du centre-ville historique (ce qui peut être il faut l'avouer un léger handicap pour ceux qui n'ont pas de voiture), mais qui en contrepartie dispose d'un grand jardin et d'une jolie piscine, et surtout d'une vue magnifique sur le village et la serra ! Chambres également très bien tenues et décorées avec goût, et accueil parfait !

Tiradentes est de plus un endroit tout indiqué pour faire du shopping de meubles et de produits de décoration. Nous sommes d'ailleurs revenus la voiture chargée (un tableau fait à base de lianes, un miroir, de magnifiques bougies acquises dans l'étonnante échoppe ci-contre, un très beau banc...). N'oubliez pas votre carte bleue, surtout si vous avez la chance d'être résident brésilien : Tiradentes est un passage obligé pour bien vous installer !

01 décembre 2009

Election présidentielle brésilienne : Aecio ou José ?

La course à la succession du président Lula (dont la popularité continue d'être étincelante, 79% d'opinions favorables dans un dernier sondage, et ce après bientôt huit ans de pouvoir, c'est assez impressionnant...) est en train de s'accélérer, en particulier en ce qui concerne la désignation du candidat du principal parti de centre-droit, le PSDB (le Parti Social-Démocrate Brésilien), considéré comme la 2ème force politique du pays après le PT (Parti des Travailleurs) de Lula.

En effet, si du côté du PT, il ne fait plus guère de doute que Dilma Roussef, la "Ministre en Chef de la Maison Civile" au gouvernement de Lula (plus ou moins l'équivalent de notre Premier Ministre), sera l'élue pour concourir à la présidence du Brésil (elle est la protégée de Lula qui voit en elle sa plus brillante ministre, à défaut néanmoins d'être la plus populaire ou la plus empathique), la lutte est nettement plus farouche du côté du PSDB...


Ainsi, l'expérimenté José Serra (photo ci-contre à droite), actuel gouverneur de l'état le plus riche du Brésil, celui de São Paulo, ancien maire de la capitale économique du pays, ancien candidat malheureux face à Lula en 2002, ancien ministre du gouvernement de Fernando Henrique Cardoso (FHC pour les intimes), entre 1995 et 2001 imaginait avoir la légitimité et la voie libre pour faire office de candidat naturel de son parti. C'était sans compter sur l'ambition d'Aecio Neves (photo ci-contre à gauche), le dynamique gouverneur de l'état du Minas Gerais (dont la capitale est Belo Horizonte), qui tente de faire valoir sa déjà grande expérience politique (il est gouverneur de l'état mineiro depuis 2002), conjuguée à une popularité et un charisme qui semblent supérieurs à ceux de José Serra. Au surplus, Aecio dispose pour lui du privilège de la jeunesse (il a 49 ans) et de la nouveauté (il ne s'est jamais présenté à la présidentielle brésilienne), face à un José Serra vieillissant (il est de 1942, soit déjà 67 ans...plus vieux que Lula lui-même, qui vient de fêter son 64ème anniversaire) et qui incarne la vieille garde du parti, celle de l'époque FHC, dont les brésiliens ne veulent plus - une large majorité de ceux-ci ayant déclaré dans une récente enquête qu'elle ne voterait pas pour un candidat soutenu par l'encombrant ancien président...Derrière cette compétition fratricide se cache également un enjeu à plus long terme, en l'occurence l'élection présidentielle de...2014, à laquelle de nombreux observateurs pensent que...Lula sera candidat. Et le vieux lion José, qui rugit néanmoins encore (il est en tête des intentions de vote actuellement), semble moins bien placé qu'Aecio pour s'inscrire dans la durée et faire échec au retour du héros "pétiste" dans 4 ans et demi...

Résultats de la course a priori avant fin janvier 2010, moment où le PSDB devra faire son choix, en espérant pouvoir réunir l'attelage qu'il escompte gagnant Serra-Neves. Encore faudra t-il bien cicatriser les plaies de ce duel au couteau que se livre actuellement les deux rivaux...On sait en France ce qu'a coûté à la gauche socialiste l'étripement en place publique entre Royal, DSK et Fabius en 2007 !

Petit rappel : l'élection présidentielle se déroulera en octobre 2010, pour une prise de fonction du prochain président en janvier 2011.

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