28 septembre 2009

Sorties culturelles, suite : théâtre jeudi, hommage Jeanne Moreau lundi...

Après la visite aux expositions "Saint-Etienne, cité du design" et "Argentina Hoy", nous continuons à profiter des opportunités culturelles qu'offre la cité carioca.

Rendez-vous jeudi 24 septembre au théâtre Villa-Lobos, situé après le tunnel de Leme en direction de Copacabana, pour assister à la pièce musicale (je ne peux pas trop parler de "comédie" étant donné le thème, la découverte tourmentée de la sexualité dans la société bourgeoise allemande et tradtionnelle au milieu du XIXème siècle) intitulée "O despertar do primavera" (l'éveil du printemps, titre ô combien évocateur). La mise en scène de Charles Moëller et Claudio Botehlo, moderne et enjouée, contraste avec brio avec la noirceur de l'oeuvre originale de Frank Wedekind, le dramaturge allemand. Les jeunes acteurs, tous brésiliens, sont fantastiques et chantent pour la plupart avec talent les compositions très "pop" conçue par Marcelo Castro. Une mention spéciale à Rodrigo Pandolfo, qui joue Moritz, l'ami tourmenté et complexé du beau Melchior, qui joue tout en excès et chante avec passion sa douleur. On passe vraiment un excellent moment en compagnie de la troupe, et ce deux heures durant. Seul bémol...la climatisation était vraiment trop forte et un petit pull sera donc conseillé pour profiter pleinement du spectacle sans craindre la pneumonie !


On enchaîne dès lundi 28 (après un sympathique week-end à Buzios en intermède) par l'hommage rendu à cette grande actrice française qu'est Jeanne Moreau. Nous sommes invités à l'évènement par la douce Catherine, grâce lui en soit rendu, et nous voici donc à la Maison de France, en compagnie de la crème de la communauté française de Rio et du Brésil (ambassadeur, consul général, conseiller aux affaires culturelles... ), pour un hommage rendu en deux temps : tout d'abord le passionnant documentaire réalisée par José Dayan en 2007 sur la vie et l'oeuvre de Jeanne Moreau, intitulé "Jeanne M., côté cour, côté coeur". Puis on assiste à l'hommage proprement dit, avec remise de médailles de la ville, discours enflammés, remerciements et tutti quanti (Jeanne, présente évidemment, a l'air d'apprécier), avant d'assister à la projection d'un film méconnu du réalisateur et producteur brésilien Carlos Diegues, tourné dans l'Alagoas en 1973 et intitulé "Joanna Francesa" ("Jeanne la Française"). Je vais être honnête, ce film m'a fait l'effet d'une purge...A sa décharge, la copie n'était pas restaurée et de mauvaise qualité, mais cela ne suffit pas à expliquer l'absence de cohérence dans la mise en scène (les scènes se succèdent sans harmonie ni fil conducteur), l'excès de jeu des acteurs (et en particulier de l'insupportable prêtre), le melting-pot musical entre Chico Buarque et musiques de rodéo, une langueur artificielle se transformant en longueur, bref, une oeuvre à oublier si tant est qu'elle ait un jour émergé...Il paraît que c'était le choix de Jeanne, qui n'avait pas revu le film depuis 35 ans. J'aurais apprécié qu'elle y jette un oeil avant de nous le faire subir ! :) La soirée fut néanmoins agréable, en la délicieuse compagnie de Catherine, Cédric, Marion et Marin !

"O Desperar da Primavera", jusqu'au 15 novembre au Théâtre Villa-Lobos, Av. Princesa Isabel, 440, Copacabana. Représentations du jeudi au dimanche soir.

Hommage à Jeanne Moreau, dans le cadre du Festival International du Film de Rio, du 24 septembre au 8 octobre.

27 septembre 2009

Week-end en famille à Buzios

La météo étant très optimiste pour ce week-end, nous décidons de partir pour Armação dos Buzios, la station balnéaire la plus réputée de la côte fluminense (pour mémoire, Fluminense = habitant de l'Etat de Rio & Carioca = habitant de la ville de Rio, attention aux approximations !), le fameux Saint-Tropez brésilien "découvert" dans les early 60's par notre BB nationale, avant qu'elle ne sombre dans la vieillesse et le n'importe quoi. Elle aura néanmoins marqué de son empreinte l'histoire de la station, puisque le bord de mer près du centre-ville s'appelle désormais Orla Bardot !

La station est située à 180 km au nord-est de Rio, dans une presqu'ile magnifique où les plages les plus craquantes s'évertuent à  se concurrencer au détriment du pauvre plaisancier qui ne dispose que du week-end pour...23 plages à découvrir, rien que dans le centre de Buzios et ses très proches environs !
Pour cette fim de semana, nous sommes logés dans une très chouette pousada, le Bucaneiro, proche du centre-ville (5 minutes à pied) et pas très loin des plages de Forno et de Brava.

Mais nous décidons ce samedi de plutôt nous rendre à la plage de Tartaruga, située au nord de la presqu'ile, la côte la plus protégée des vents qui soufflent relativement fort aujourd'hui. Le temps est cependant splendide, pas un nuage, un ciel azur, 27°C, Climatempo ne s'est (heureusement) pas trompé !  La plage est magnifique, avec ses rochers en son centre, un paradis pour les garçons qui jouent aux pirates envahissant l'île formée par les rochers une bonne partie de la journée !
Fin d'après-midi et soirée tranquilles, entre plongeons dans la piscine de la pousada, petite balade dans la Rua das Pedras, la rue principale et commerçante de Buzios, dîner de massas et pizzas chez Lorenzo (correct sans plus), petite caïpi (trop sucrée, faute!) à la pousada et nuit sereine...

Dimanche, nouvelle journée, nouvelle escapade, cette fois-ci à la grande anse de Ferradura (nommée ainsi car la plage forme un fer à cheval), au sud de la station. Mer beaucoup plus agitée cette fois-ci, malgré l'anse étant censée calmer les flots déchaînés de l'océan. Vagues, eau trouble, bref, pas top. Heureusement, l'exploration entreprise par Nathalie et Dimitri conduit à la découverte d'une zone plus calme, à l'extrême gauche de la plage. Pique-nique de bon aloi, retour serein à la pousada pour le check-out en milieu d'après-midi, et départ pour Rio avec un sentiment de plénitude et de félicité après deux jours ma foi fort agréables passés à profiter de Buzios, loin des tumultes de la capitale carioca...

Allez pour la peine, je vous ai fait une petite sélection des photos les plus sympas du week-end...

23 septembre 2009

Expositions "Argentina Hoy" et "Saint-Etienne, cité du design"

Que faire de beau dans notre cité carioca quand celle-ci est orientée au gris, voire au très gris depuis plusieurs jours ? Eh bien, comme dans toutes les villes un poil attractives, une activité culturelle s'impose, et quand on peut combiner cela avec le plaisir de découvrir des nouvelles facettes de sa ville natale (et de l'un de ses pays préférés), se priver des expositions proposées au Centre Culturel de la Banco do Brasil aurait été bien regrettable !

Rendez-vous donc en galante compagnie (Emma, Julie, Cristian et ma Nathalie) pour le centre-ville de Rio et la découverte des deux expositions actuellement programmées :


Argentina Hoy présente un joli échantillon de la récente production d'art contemporain du pays voisin, rival, ami et honni ("os hermanos" disent les brésiliens) : 33 artistes sont exposés (peintres, sculpteurs, photographes, vidéastes). J'ai beaucoup apprécié de mon côté le travail de Res et Constanza Piaggio, photographes tirant des portraits ressemblant à s'y méprendre à des peintures classiques de chez Rembrandt ou Velazquez (cf photo de droite).

Et puis un clin d'oeil à l'affrontement photo des torcedores de Boca et de River à travers l'oeuvre de Dino Bruzzone (ci-dessous, les couleurs de River - j'aurais préféré vous proposer Boca, mon club de coeur en Argentine, mais introuvable sur le web !).









Saint-Etienne, cidade do design est une exposition qui s'inscrit dans le cadre des commémorations de l'Année de la France au Brésil. Elle présente le projet de nouvelle Cité du design tel qu'il est en train de s'achever à Saint-Etienne, en lieu et place de l'ancienne manufacture d'armes (!), et qui fera de la capitale du Forez l'épicentre de la création et du design en France. Inauguration prévue (avec l'Ecole du design qui va bien) en octobre 2009 -le mois prochain donc ! L'exposition affiche également un certain nombre d'objets et de travaux réalisés par de jeunes designers français, comme la "forêt de coeur" ci-dessous présentée.

Bref, cela fait du bien de se sentir fier d'être stéphanois pour autre chose que du football (quoique la trajectoire récente des Verts n'incite pas vraiment à la fierté...). Une photo était indispensable pour commémorer l'évènement, me voici donc face à l'entrée de l'expo !


Expositions "on air" jusqu'au 27 septembre (dépêchez-vous !) au Centre Culturel de la Banco do Brasil, 66, rua Primeiro de Março, dans le Centro de Rio.

21 septembre 2009

Le Brésil vu par Walt Disney !

Je ne résiste pas au plaisir de vous poster cette petite vidéo, intitulée "Aquarelle du Brésil", qui doit dater au bas mot des mid-50's, et qui fait se rencontrer l'inénarrable Donald Duck et José Carioca, un perroquet (?) jovial made in Rio de Janeiro.
Au demeurant, le débat fait rage sur les commentaires Youtube de la vidéo pour savoir si le sympathique oiseau est un vrai carioca, d'aucuns lui prêtant un accent paulista, d'autres un ton bahianais, et encore d'autres un air portugais !
Une vision idyllique, forcément un peu caricaturale et réductrice, mais qui incite au rêve, pourquoi s'en priver ?

Courrier des lecteurs O Globo...

Le courrier des lecteurs des journaux et revues, où que nous soyons à travers le monde, est certainement l'une des lectures les plus riches d'enseignements quant à l'opinion générale d'un pays, d'une région, sur l'actualité et les évènements du pays et de la région considérés...
Je me délecte ainsi régulièrement aujourd'hui du courrier des lecteurs des quotidiens nationaux Jornal do Brasil et O Globo, ou des hebdos d'information Veja ou Istoe...Forcément, de temps à autre (l'exercice est également très amusant au sein dans le courrier des lecteurs de notre Figaro), on tombe sur de vraies incohérences dans les propos, on lit de manière un peu honteuse des avis extrêmement tranchés et "basiques" sur des problèmes qui sont évidemment plus complexes, mais on ne peut s'empêcher (en tout cas moi) d'apprécier le côté roboratif de l'exercice !
Je veux partager avec vous l'un de ces moments d'incohérence dans le développement de l'argumentaire de ce brave lecteur (Carlos de son prénom) de O Globo qui nous dit aujourd'hui à propos de Rio 2016 :
"Si le CIO choisit Rio comme siège des Olympiades de 2016, ce sera une décision absurde. Le trafic à Rio est cahotique, le système de santé municipal, si ce n'était pas des professionnels qui s'en occupent, aurait cessé d'exister depuis longtemps, la violence choque même les correspondants de guerre, sans compter les manquements en matière d'infrastructures de logement et aéroportuaires (jusqu'ici le propos tient la route, c'est après que ça se gâte). Pour qu'un pays accueille les Jeux, il faut avant tout faire le basique à la maison : donner un système de santé et d'éducation dignes, développer l'emploi, investir dans des politiques de sécurité publique (parfait tout ça, mais avec quel argent public ?), et diminuer la charge d'impôts pour libérer les petites et moyennes entreprises (mais bien entendu, c'est avec moins de moyens pour l'action publique que l'on va améliorer la santé, l'éducation et assurer la sécurité !).
J'ai beaucoup aimé cette prose, cela résume je crois le sentiment de beaucoup de brésiliens, très nombreux à se plaindre (à juste titre) des insuffisances en matière de santé et d'éducation, mais pas du tout prêts pour autant à accepter que les investissements nécessaires en la matière se traduisent par plus d'impôts pour chacun d'entre eux, alors que faut-il le rappeler, le système fiscal brésilien est structurellement très léger, en particulier pour les classes aisées (ainsi l'impôt sur le revenu n'est pas progressif, et plafonne à 27% des revenus..soit la moitié de la tranche la plus élevée de l'impôt en France !). Je reviendrai certainement plus en détail dans un prochain article sur le sujet de la fiscalité brésilienne...
Bref, l'avis pas si isolé de Carlos illustre qu'il y a malheureusement loin de la coupe aux lèvres (j'adore cette expression), et il faudra du temps et de la pédagogie au gouvernement qui souhaitera modifier la donne en matière fiscale (ce que n'a malheureusement pas fait un Lula pourtant tout indiqué à mener cette réforme essentielle).

15 septembre 2009

Election présidentielle brésilienne : les forces en présence


2010 est année d'élection présidentielle au Brésil, le plus important suffrage du pays. Calqué sur le modèle américain, le système électoral brésilien appelle tous les 4 ans les concitoyens à choisir le président de la fédération brésilienne. Le vote (majoritaire, si besoin à deux tours) aura lieu à la fin octobre 2010 pour une intronisation du nouveau président au tout début de 2011. Ce sera un nouveau président dans tous les sens du terme, Luis Inacio da Silva, dit Lula (photo de droite), ne pouvant pas être élu une 3ème fois, conformément à la constitution. Notez au passage, qu'à la différence de ses voisins vénézuélien (le triste Hugo Chavez) ou même colombien (Alvaro Uribe), Lula a la grandeur de ne pas demander une modification de la constitution par voie référendaire pour pouvoir s'aligner pour un 3ème mandat. Et ce bien que, fort de son immense popularité aussi bien à l'intérieur du Brésil (77% d'opinions favorables selon les derniers sondages !) qu'à l'étranger, le référendum lui serait certainement favorable.

Un nouveau président donc pour les 200 millions de brésiliens en 2011, oui mais lequel ?


Jusqu'à un passé récent, l'affrontement semblait devoir se circonscrire entre les poulains du parti de centre-droit au pouvoir avant le ras-de-marée Lula, en l'occurence le PSDB (l'ex-président étant Fernando Henrique Cardoso, dit FHC), et le candidat qui sera adoubé par Lula et le Parti des Travailleurs, le PT.

En lice, du côté du PSDB, le candidat malheureux face à Lula en 2002, l'austère mais sérieux gouverneur de l'Etat de São Paulo, José Serra (photo de gauche), favori pour une 2ème tentative, et Aecio Neves, le challenger du PSDB, gouverneur de l'Etat des Minas Gerais (Belo Horizonte).

Pour le PT, les jeux semblent faits et le choix de la rugueuse ministre de la Maison Civile (peu ou prou l'équivalent de notre Premier Ministre) Dilma Roussef (photo de droite) semble entériné. C'est le "poulain" de Lula, et même le traitement d'un cancer lymphatique au second trimestre de cette année, comme une popularité encore à construire, ne semblent des handicaps aux yeux de Lula, qui rêve de voir une femme lui succéder. Il faut aussi dire que la personnalité écrasante de Lula a empêché l'émergence d'une possible alternative au sein du PT (il y a bien eu le feu de paille Marta Suplicy, une femme encore, éphémère maire de São Paulo) et encore moins d'un successeur naturel et désigné.

Bref, on s'acheminait vers un duel classique PSDB - PT, Lula ayant fait des concessions importantes à son parti allié et opportuniste, l'historique PMDB, en offrant le siège de président du Sénat à l'encore plus historique et nauséabond José Sarney, le tout en échange du soutien de ce parti-croupion et corrompu au candidat du PT pour la prochaine présidentielle.


C'était compter sans le départ médiatique et agité de l'un des symboles du PT, la sénatrice Marina Silva (photo de droite), officiellement "révoltée" par le soutien sans faille du président Lula et du PT au PMDB et à José Sarney, pour le petit Parti Vert, le PV. Très impliquée dans la cause environnementale, cette ancienne ouvrière pauvre du Nord du pays (tiens, ça fait penser à un certain Lula ça) dispose d'une image quasi immaculée et d'un vrai socle de popularité. Elle sera à prendre au sérieux s'il se confirme (comme il est très vraisemblable) qu'elle se présentera à l'élection présidentielle, affaiblissant du même coup Dilma Roussef, qu'elle grignoterait de manière notable sur sa gauche.

Pour parler de chiffres ou de "cotes", les derniers sondages donnent les résultats suivants :
Si José Serra est le candidat du PSDB :
- José Serra obtiendrait environ 40% des voix au 1er tour ;
- Dilma Roussef est à +/- 20 % ;
- Marina Silva arriverait déjà à 10% des voix.
Si Aecio Neves est finalement choisi par le parti de centre-droit :
- Neves arriverait à seulement 20% des voix ;
- Dilma Roussef serait devant avec 26% des suffrages ;
- Marina Silva monterait à 12%.

Pour conclure, et avant lors d'un prochain post de rentrer plus en détails dans la personnalité de chacun des candidats, une fois ceux-ci officiellement déclarés et adoubés par leur parti respectif, je dirais que cette prochaine élection présidentielle est très ouverte, et que l'absence de Lula parmi les compétiteurs (pour la 1ère fois depuis 1989 !) va peser lourd dans sa destinée et ses enjeux. Certes, la candidate du PT semble distancée par José Serra, mais on est à plus d'un an encore de l'élection, et l'énergie que déploie le président Lula à "vendre" à ses concitoyens la candidature de sa protégée pourrait s'avérer être un élément décisif...

12 septembre 2009

La Patrouille de France dans le ciel de Rio !


Dans le cadre des festivités de l'Année de la France au Brésil, la fameuse Patrouille de France sillonne le pays pour proposer son magnifique ballet aérien aux brésiliens...et aux gentils français expatriés !

La Patrouille était ainsi de passage à Rio le 12 septembre, et s'est produite avec brio dans le ciel de Barra...sous les yeux ébahis de Dimitri et Romain, mais aussi de leur maman !

Jolies lignes de fumée tricolores, n'est-il-pas ?

11 septembre 2009

Zico de retour à Flamengo ?


Il a suffi que Zico, le "Pelé blanc", le meilleur joueur de l'histoire de Flamengo, soit "libéré" par son club le CSKA Moscou (après une défaite à Rostov et une médiocre 4ème place au championnat après 20 journées...) pour que toute la torcida rubro-negra (le peuple des supporters de Flamengo, les plus nombreux du Brésil, avec plus de 35 millions de fans disséminés dans tous le pays) s'enflamme à l'idée d'un retour du "Galinho" (le "petit coq") dans le club qui l'a révélé, et pour lequel il a joué 732 matches, marqué 509 buts et gagné les plus beaux trophées de l'histoire du club (3 championnats nationaux, 1 coupe Libertadores, 1 coupe Intercontinentale...).

Ce retour du fils prodigue, maintes fois évoqué, maintes fois reporté, est pourtant loin d'être acquis. Le contexte du club flamenguista ne s'y prête guère, avec l'élection du nouveau président du club en décembre prochain, et Zico ne semble pas prêt à servir de caution au président en place, Marcio Braga, candidat à sa réélection. De plus, Zico a déclaré qu'il souhaitait, à 56 ans, continuer à entraîner, mais le poste d'entraîneur (tecnico) de Flamengo n'est pas une sinécure, et représente le fusible parfait lorsque le club perd 3 matches de suite. Zico aurait beaucoup de réticences à accepter les risques inhérents à ce poste si exposé, et ne souhaiterait pas écorner son image et le prestige démesuré qui sont les siens auprès des torcedores de Flamengo...
A suivre donc !

Citroën et le Brésil c'est de l'amour !

Un petit clin d'oeil en direction de mon épouse Nathalie, j'apprends par l'excellente newsletter du jour du Petit Journal (le journal des français et francophones à l'étranger, comme il se décrit lui-même parfaitement) que Citroën donc, surfant sur la vague de l'Année de la France au Brésil, lance une C3 série spéciale pour commémorer l'évènement (photo du modèle ci-contre. Parabens, donc, en espérant que cette série très limitée (en vente uniquement jusqu'à la fin du mois de septembre) boostera encorer plus les ventes de Citroën au Brésil, ventes qui au demeurant et selon mes informations privées seraient plutôt assez florissantes !

10 septembre 2009

São Paulo, jungle urbaine ?

Profitant d'une entrevue à caractère professionnel sise dans la capitale pauliste, je me suis adonné à la découverte de São Paulo, poumon économique du Brésil, 5ème métropole du monde par sa population avec ses 11 millions d'habitants, ville-tentacule où il faut parcourir des kilomètres en voiture (si celle-ci n'est pas bloquée dans les sempiternels bouchons qui encombrent la mégalopole) avant que le spectacle des enfilades de buildings austères et de maisons sans charme ne daigne varier quelque peu...Vous l'aurez compris à cette introduction, on ne peut pas dire que j'ai été emballé par le spectacle. Il faut dire que le temps était grisâtre (le reflet de l'âme paulista ? ;), mais il paraît que c'est la couleur traditionnelle du ciel ici, encombré de la chape de pollution devenue compagne incontournable de la cité, et je dois également confesser que 48 heures sont définitivement un laps de temps trop court pour se faire une opinion définitive et objective sur une ville aussi démesurée.

Mais quand même, je ne me refuse pas un peu de partialité et de subjectivité, et je dois faire parler mon coeur carioca : quel plaisir de rentrer à Rio après ces deux jours plongé dans la folie urbaine pauliste ! Le plus perturbant à mon sens est l'absence totale de repères, même après avoir arpenté grandement le macadam, depuis le Centro historique, la Praça de Sé, la Cathédrale, la Praça de la Republica, jusqu'aux artères plus chics de la ville du Jardim Paulista, en passant par la monumentale avenida Paulista : l'absence de reliefs -ou presque-, de fleuves, et évidemment de mer rend délicate toute tentative prématurée de
repérage dans cet océan de béton ma foi assez impersonnel, et jette sur le visiteur désemparé un voile de doute quant aux attraits (certainement bien cachés) de la capitale pauliste. Même le fameux MASP (Musée des Arts de São Paulo), prétendument le plus riche d'Amérique Latine, dispose d'une collection qui paraît bien chétive aux yeux de tout européen, mal habitué il est vrai par la magnificence des richesses entreposées au Louvre, au Prado ou à l'Ermitage. Sans parler d'un esthétisme que je qualifierais de douteux, à vous d'en juger (bâtiment rouge ci-contre)...

Bref, j'attends de confronter ce premier jugement à un second, lors d'une prochaine nécessaire escale professionnelle à São Paulo, et suis prêt à écouter vos arguments pro-SP, chers amis lecteurs !

07 septembre 2009

Escalade du morro de Leme

Après avoir grimpé la semaine dernière la Pedra Bonita, nous décidons en ce jour de commémoration de l'indépendance du Brésil (date exacte, le 7 septembre 1822) de repartir à l'assaut d'une montagnette carioca, en l'occurence le morro de Leme. Rien de bien courageux rassurez-vous, puisqu'il culmine à l'effrayante altitude de 130 mètres au dessus du niveau de la mer ! Il se situe, comme son nom l'indique, tout au bout du quartier de Leme, lui-même sis à la pointe nord-est de la baie de Copacabana.

La montée se fait tout en douceur, depuis le fort de Leme, la pente est relativement douce et après 30 mn de balade à travers la mata atlantica (et la rencontre avec un sympathique petit ouistiti), nous arrivons au sommet du morro, où trône le fort Duque de Caixas, et ses canons hors d'âge qui à l'époque étaient censés protéger l'entrée de la baie de Guanabara des agressions maritimes extérieures.

Mais l'intérêt aujourd'hui de la balade est ailleurs, dans la vue absolument magnifique que nous avons, au sud, sur la baie de Copacabana (et sur ses pentes la favela de Babilônia), au nord, sur l'entrée de la baie de Rio, et son Pão de Açucar mythique et fier, et à l'ouest sur la colline du Corcovado et son fameux Christ Rédempteur.

Quelques photos prises ce lundi illustreront bien mieux mon propos que mille discours...



Je ne résiste pas non plus au plaisir de vous poster cette jolie vidéo, la vue depuis le sommet du morro en 360 °...

03 septembre 2009

Un poil d'auto-promotion ! :)

Le site référent à l'expatriation, Expatriation.com, m'a fait le plaisir d'une petite interview en ce début septembre !

Les Jeux Olympiques 2016 à Rio...dernière ligne droite !

Rio de Janeiro est l'une des 4 villes finalistes candidates au plus grand évènement sportif mondial (on pourrait presque dire au plus grand évènement mondial tout court), en l'occurence l'organisation des Jeux Olympiques d'été qui suivront Londres en 2012, on parle donc bien des JO 2016. Sur ce dossier, Rio est à la lutte avec les villes de Tokyo, Madrid et Chicago.
Hier 2 septembre était une journée importante pour les villes candidates, avec la divulgation du rapport technique du Comité International Olympique (CIO) sur chacun des dossiers, avant la décision finale et l'attribution des Jeux qui aura lieu le 2 octobre prochain.

Et si l'on en croit les médias locaux (forcément un peu partiaux, mais bon...), la chose semble être très bien engagée pour Rio : le projet de la cité carioca est le seul à être considéré "de très haute qualité" par le CIO. Et O Globo ("Rio est belle sur la photo du CIO") et le quotidien sportif Lance ! ("Rio devant !") de s'enflammer pour la cause !

La bagarre semble maintenant se circonscrire entre Rio, donc, et Tokyo. Madrid est décrochée (budget faiblard, installations peu fonctionnelles, auto-concurrence de Barcelone 1992...) et Chicago est en retrait également (budget non garanti, soutien de la population peu élevé, auto-concurrence d'Atlanta 1996 -les pires jeux de l'histoire quand même...après ceux de Berlin 1936 bien entendu).
Il semblerait que les forces du dossier carioca :
- Très grand appui populaire au Brésil et à Rio, mais aussi à la tête de l'état -Lula est comme un fou ! ;
- Budget et garanties financières sérieuses ;
- Projet d'installations jugé de qualité ;
- Evènement inédit sur le continent sud-américain...
soient suffisamment prégnantes pour assurer la victoire de Rio le 2 octobre.
Néanmoins, deux faiblesse majeures ont été relevées :
- Le casse-tête des transports dans la ville, à la topographie si spéciale ;
- La capacité hôtelière très insuffisante de la ville pour un tel évènement (Rio ne dispose que de 20.000 lits alors qu'il en faudrait quasiment le double).

Bref, les jeux (sic!) ne semblent pas faits et tout se jouera à l'issue de la 3ème et ultime présentation des différents dossiers, le 2 octobre, quelques heures avant le vote.
Et nous français avons payé également pour apprendre que la qualité du dossier ne fait pas tout, que le lobbying appuyé des têtes d'affiches de chaque délégation, renforcé par l'intervention des dirigeants de pays (Lula est dans les starting-blocks pour le 2 octobre, et au vu de son charisme à l'international, nul doute qu'il s'agit bien d'un argument de poids pour la candidature de Rio), pouvaient être des éléments décisifs au moment du vote final des membres du CIO...

Rendez-vous le 2 octobre prochain donc !

Pour en savoir plus :
Le site de la candidature de Rio 2016 :
Le dossier d'O Globo sur Rio 2016 :

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